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Coffee & Cigarettes.
5 février 2013

The Dark Lincoln Therapy Forward unto The Last Stolen Stand.

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L'auteur du meilleur blog cinéma d'internet (un peu de modestie ne fait pas de mal) est de retour avec un nouveau design moins moche (on fait avec ce qu'on a), des chaussures trouées et un dégoût profond envers les gens impurs qui nous refilent leur grippe. Coffee & Cigarettes 2.0 est en marche. Au programme aujourd'hui, un petit tour des dernières sorties, parce que je n'ai actuellement pas les capacités cérébrales nécessaires pour en faire plus.

 

Après John Ford et D.W. Griffith, sans oublier la version Twilight de Timur Bekmambetov qu'on s'est cognés cette année, c'est au tour de Spielberg de redonner vie au personnage de Lincoln. Plutôt que de vouloir créer un biopic retraçant toute sa vie en détail, Spielberg a décidé de centrer son sujet autour du vote du 13e amendement, celui qui permettra l'abolition de l'esclavage. Après le coup de fouet de Django Unchained, on peut dire que le timing est plutôt bien trouvé.
Ne vous attendez pas à de l'action ou à des batailles épiques, ici tout n'est que dialogues et discours aux fines herbes, à un tel point que la première partie semblera peut-être un peu lourde à digérer - surtout pour un français car après tout, ce n'est pas notre histoire. Et aussi parce qu'on a aucun président de cette trempe pour en faire un film donc on est un peu jaloux, c'est sûr qu'un film sur Hollande ou De Gaulle ça a un peu moins de gueule.
Bref, des dialogues de qualité, une mise en scène à la Spielberg, une image soignée, un ensemble un peu lourd mais relativement passionnant et bien sûr une palette d'acteurs qui envoie. Un oscar pour Daniel Day-Lewis ? Oh, certainement.

 

 

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Oscar qu'il devra sans doute partager avec la belle Jessica Chastain, à la tête du Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow, un film qui retrace les dix longues années de traque et d'enquêtes qui ont permis de retrouver le père-noël d'Al-Qaida. Une femme qui se lance sur un tel terrain, c'est déjà un fait honorable, mais puisque le film est également de qualité, autant vanter ses mérites. Il est bon de rappeller avant tout que ceci est un film et non un documentaire, même si Bigelow a fait un travail impressionnant pour trouver des informations, il aurait été compliqué de faire tenir 10 ans de traque dans deux heures de film, n'est-ce pas. Ici elle se place du point de vue des américains, ou plutôt de tout ceux qui ont permis de réaliser la traque, qu'ils aient les pieds sur du carrelage ou sur du sable ; ça ne transpire ni le patriotisme, ni le caricatural, ça ne fait pas l'apologie de la torture comme j'ai pu le lire, c'est brut, violent, et ça vous fait même réfléchir. Car l'intelligence du film vient de son traitement, alors que tout le monde connait la finalité de l'histoire, les scénaristes prennent le temps de peaufiner les détails, d'entrer dans les bureaux, de parler, et de nous demander si on peut réellement faire n'importe quoi pour son pays.
Même procédé de mise en scène que pour Démineurs, un récit très bien construit, une réalisation et un montage qui arrivent à nous tenir en haleine sans en faire trop ou pas assez, beaucoup de situations, de lieux, de personnages et un raid final de qualité premium, Zero Dark Thirty est véritablement un grand film, et possiblement l'un des meilleurs films de "guerre". On regrettera peut-être le parti-pris inexistant de la réalisatrice qui semble vouloir tout nous mettre sur la table sans vraiment donner son avis, mais vu le sujet abordé, on ne peut pas lui en vouloir de garder un peu de retenue.

 

 

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Si tout ceci ne vous tente pas tellement et que vous préférez vous détendre les sourcils, alors vous pourrez peut-être vous laisser tenter par cette petite comédie romantique encore une fois fabuleusement traduite par nos confrères, passant de Silver linings playbook à Happiness Therapy. Ça semble joyeux, pleins de bons sentiments, ça goûte la guimauve et on espère sortir de la salle de cinéma sur la pointe des pieds en faisant des grands mouvements de bras avec une pancarte Free Hugs collée sur le torse mais il n'en est rien puisque c'est en réalité une comédie dramatique. On y trouve un mec sorti d'un hôpital psychiatrique et une dame légèrement bipolaire qui tente de digérer la mort de son mari. Flirtant constamment avec la folie, Happiness Therapy met en image une relation un peu particulière entre deux êtres un peu particulier, une relation qui oscille sans cesse entre la romance et la guerre jusqu'à trouver un juste milieu à la fin du film, c'est pas très joyeux mais ça reste une belle histoire, à défaut d'être suffisamment imprévisible pour nous donner un peu de suspens.
Le point fort reste certainements ce duo d'acteurs, incarnés par Bradley Cooper qui signe certainement l'un de ses meilleurs rôles, tout comme Jennifer Lawrence qui heureusement réussi nous fait oublier Hunger Games avec brio, accompagnés par De Niro et la petite apparition de Chris Tucker qui ajoute un peu de légèreté. Un peu trop classique, un peu trop mainstream, Happiness Therapy ne sera pas le film de l'année, mais ça ne sera pas le pire. Par contre si vous pensiez rigoler un coup, c'est pas le meilleur choix.

 

 

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Restons dans la psychopahie puisque Martin McDonagh est aussi à l'affiche avec son Seven Psychopaths. Bien parti pour être un film culte, Seven Psychopaths avait sur le papier un scénario plutôt alléchant, l'histoire d'un scénariste en manque d'inspiration qui va, malgré lui, rejoindre une petite troupe de tarés qui lui permettra de boucler son script. On pouvait imaginer un film mélangeant l'univers de Tarantino, de Guy Rutchie et des frères Coen, avec un film dans le film qui aurait permis d'avoir une vraie profondeur, malheureusement une fois porté à l'image le tout ressemble à un gros bordel et la structure narrative n'est jamais à la hauteur. Le réalisateur n'arrive pas à trouver le juste milieu entre le réalisme et le surréalisme, pas plus qu'il n'arrive à tenir son rythme à un niveau convenable. C'est parfoit mou, parfois survolté, parfois c'est parodique et parfois ça se prend trop au sérieux et c'est même parfois incohérent, on ne sait jamais vraiment ou se placer. Finalement, si Seven Psychopaths avait poussé son délire jusqu'à l'absurde, quitte à opter pour une construction façon film-à-sketches (ce qu'il fait malgré lui), il aurait été grand, mais ce n'est pas le cas.
Dommage, car le film fourmille de bonnes idées et d'un véritable amour du cinéma, sans oublier qu'il est porté par une galerie d'acteurs absolument géniale, Colin Farrell, Woody Harrelson, Michael Pitt, Sam Rockwell, Christopher Walken et autres Tom Waits, Seven Psychopaths avait tout pour lui. Un film qui se laisse savourer comme un divertissement, mais qui aurait pu faire beaucoup mieux.

 

 

101612_ARTS_Seven_Psychopaths_courtesy_of_CBS_Films_1024x682

 

 


Retournons dans l'action; pourquoi on attendait Le dernier rempart ? Parce qu'on avait envie de retrouver Schwarzy dans le rôle principal d'un action-movie et parce que le film est tourné par un réalisateur sud-coréen, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de Kim Jee-woon, forcément, ça promettait du lourd. La bande-annonce nous a malheureusement vite calmés (elle était à chier, soyons honnêtes). Au final, on se retrouve avec un scénario en carton et un film ressemble à un truc des années 80. Et ce n'est pas les acteurs qui nous aideront à supprimer cette étiquette, si Arnold est aussi icônique qu'avant, bien qu'un peu plus pataud, Eduardo Noriega et Peter Stormare sont également de parfaits exemples d'acteurs de série B. Pour appuyer le tout, la mise en scène s'inspire des codes du western plus que du film d'action brut, et même les décors mettent la main à la pâte.
De l'humour de bas-étage, des répliques d'antan, une bonne dose de clichés, des flingues, le doux bruit d'une Corvette, une géniale course-poursuite dans un champ de maïs, un duel final grotesque mais savoureux, en fait on ne sait pas quoi penser de The Last Stand. Si on veut bien le voir comme un film "hommage" au cinéma d'il y a dix ans, aussi inutile que divertissant alors le contrat est plutôt bien réussi, mais quand on sait que Kim Jee-woon est derrière la caméra, on aurait peut-être préféré un film qui soit bien plus taré, avec des angles de caméra improbables et des plans-séquences qui nous décollent la rétine. Là ce n'est qu'un film d'action, certes de bonne facture dans l'ensemble, mais qu'on regarde avec une boite de popcorn et qu'on aura oublié le lendemain, c'est un peu décevant.

 

 

the_last_stand_review

 

 

En vrac, si vous avez envie de voir le Master Chief en action et si vous aimez le jeu-vidéo, alors jetez un oeil à Halo 4: Forward unto Dawn. Si on remarque rapidement que le budget est légèrement limité, il faut toutefois admettre que l'équipe du film a réussi à pondre un petit film assez étonnant, les effets-spéciaux et les décors sont d'ailleurs d'assez bonne facture. En revanche les costumes et les armures ne suivent pas, tout comme la réalisation qui s'appuie plus sur la post-prod que sur des cadrages solides. Quant à l'écriture, parfois creuse et souvent caricaturale, elle tourne un peu dans le vide, sombrant dans le teen-movie lors de sa première partie avant de devenir un peu plus couillue par la suite. Un film inégal (d'ailleurs on ne comprends pas l'intérêt d'ajouter un bétisier à la fin, décision un peu surprennante pour un film SF) qu'on peut apprécier avec un peu de recul, c'est un petit film après tout.

Et en bonus, si vous voulez rigoler un coup alors penchez-vous sur le Stolen de Simon West avec le grand Nicolas Cage en rôle principal, un festival d'incohérences porté par un scénario en mousse et des acteurs transparents, une merveille dans le genre.

 

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