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25 août 2012

The Expendables II

Expendables II de Simon West.

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The Expendables avait réussi à créer l'évènement en 2010 avec un casting regroupant quelques-unes des gueules cassées les plus célèbres, encrées dans le monde du cinéma d'action comme sont ancrées les statues de l'Île de Pâques. Même si le film était loin d'être parfait, notamment grâce à son manque de dérision et d'humour, sans oublier sa réalisation pas très claire et un scénario qui avait tendance à oublier que le film était censé n'être qu'on condensé de fun, on savourait le plaisir coupable de retrouver ces figures mythiques qui font le bonheur de la pop-culture mélangés à des acteurs d'une génération plus moderne. Pour ce deuxième volet, quelques têtes ont disparues, de nouvelles sont arrivées, mais le concept reste le même; offrir au spectateur un film d'action brut de pomme, sans déluge d'effet spéciaux, avec seulement du muscle, de l'humour, de l'efficacité, tout en gardant les notions propres à tout bon film d'action.

 

 

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Les premières minutes du film montrent avec tact comment doit-être fait un film du genre. Pas de temps à perdre pour les présentations, scène d'ouverture, on montre les lieux, on donne un but et la cavalerie débarque en défonçant tout sur son passage, puis repart tranquillement chez elle chevaucher sa Harley et boire une bonne bière. C'est ce qu'on veut, et c'est ce qu'on à, tout va bien - même si on aurait préféré une bande-son avec de grosses guitares plutôt qu'une nappe de violons, mais c'est un détail. C'est ensuite à Bruce Willis, alias Chapelle de renvoyer nos hommes au combat, l'objectif est simple, "le traquer, le trouver, le tuer".  Le film se prend donc un peu moins au sérieux que le premier et c'est tout ce qu'on lui demandait, ceux qui apprécient les vieux films d'action eighties au scénario écrit à la truelle, aux personnages plus ou moins absurdes et aux lignes de dialogues aussi loufoques qu'épiques seront certainement ravis. Du Jason Statham en tenue de moine jusqu'à l'improbable séquence de chimie du Doc Gunnar, en passant par Schwarzy et Willis dans une smart ou encore le combat entre Stallone et Van Damme, sans oublier les vannes, les citations de films et les diverses punchlines de qualité (C'est ton cul qui va être terminé ; Si je tire, sa tête ne sera plus) qui fusent entre nos compères et qui montre que les acteurs ont le sens de l'auto-dérision, il y a largement de quoi se faire plaisir.

 

 

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Certes, tout n'est pas parfait. Si on aurait plus demander encore plus de fun, plus d'auto-dérision, et plus d'épique, on regrettera certainement et principalement un des aspects de la mise en scène, à savoir la présentation des personnages. Loin de vouloir exiger un résumé complet et une description psychologique poussée, on aurait aimé que chaque héros fasse sa première apparition avec grande classe, or le côté théâtral n'est jamais vraiment très poussé (soit pas assez, soit pas du tout). Le seul qui à l'honneur de profiter d'une mise en scène de qualité c'est Chuck Norris, marchant au ralenti face caméra pendant que la bande-son nous joue le thème de The good, the bad and the ugly, le rire devient naturellement le seul remède. On peut regretter aussi que le film se prenne encore, malgré tout, un peu trop au sérieux sur certains points, en témoigne le sort réservé à Billy The Kid qui casse un peu (beaucoup) le fun.

 

 

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Côté casting, on retrouve évidemment nos gros bras habituels avec Stallone et Statham en tête de liste. On notera l'arrivée de Bruce Willis (si on laisse de côté son petit caméo du premier volet), l'apparition bien rapide - mais efficace - de Jet Li qui disparait malheureusement après quelques minutes de film, la blonde attitude de Dolph Lundgren, bien pataud et bien nanardesque comme on l'aime, l'irremplaçable Chuck Norris, toujours filmé comme un Dieu vivant, Terry Crew et ses bras aussi larges que Susan Boyle (enfin, un peu moins quand même), Randy Couture, qui lui en revanche est totalement anecdotique, sans oublier notre cher JCVD (excellent dans son rôle, sisi !) et évidemment le Schwarzenegger, clairement le meilleur personnage de ce volet, qui s'octroie pour la peine un vrai faciès d'attardé et pond des "je suis revenu", voire des "je reviendrais" (VF oblige) à chacune de ses apparitions, se faisant corriger avec classe par Willis ("T'es assez revenu comme ça") avant de lui répondre par un Yippie-Kay-yee, c'est savoureux. En revanche il y a une personne qui fait réellement tâche dans le casting, c'est Liam Hemsworth. Après que son personnage fut retiré du scénario du premier Expendables, et après s'être fait voler le titre de Thor par son frère, Chris, il arrive à décrocher un rôle dans ce second volet. Le problème c'est qu'il fait un peu tâche au milieu des bourrins, après tout il est bien jeune, il n'a pas vraiment un faciès de bad-guy, son dernier film a été Hunger Games et il sort avec Miley Cirus... alors est-ce que c'était voulu, ou est-ce que c'était pour se payer un peu sa tête ? Aucune idée, mais on aurait largement pu le remplacer par quelqu'un d'autre, comme... Kurt Russell, tiens ! Notons pour l'anecdote que le personnage joué par Liam Hemsworth était initialement prévu pour Taylor Lautner, le Jacob de Twilight... probablement du foutage de gueule, donc.

 

 

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Bref, si la première partie du film subit une légère baisse de régime, la seconde relève le niveau. Le film nous offre au passage quelques séquences de qualité, comme cette scène de fight finale dans un aéroport ou encore la scène d'ouverture avec son "Bad Attitude" qui fait toujours son petit effet, et si tout n'est pas encore parfait, du scénario dont on se fout royalement qu'il soit écrit avec les pieds jusqu'au quelques autres défauts qui parcourent le film, il reste que les scènes de combats envoient du lourd, ça tape dur, les gunfights sont efficaces en plus d'être bien plus lisibles que dans le premier volet, les dialogues sont à la hauteur de tout film d'action qui se respecte et on ne peut que se délecter du savoureux pastiche offert par l'ensemble des acteurs. Ce second volet surpasse donc le premier - à condition d'avoir un minimum de second degré - il est plus généreux, plus fun, plus efficace, et on ne peut qu'espérer qu'ils poussent le vice encore plus loin pour le second volet. Pour une fois qu'on autorise quelqu'un à faire du grand n'importe quoi, ils devraient en profiter.

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