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Coffee & Cigarettes.
8 juillet 2012

To Rome with Love

To Rome with Love de Woody Allen.

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Il nous est tous arrivé un jour ou l'autre de regarder un film qui ne nous tentait pas du tout uniquement parce que dans le casting figurait un acteur ou une actrice qu'on apprécie. C'est mon cas pour Woody Allen, n'étant pas un grand admirateur de ce type de cinéma je ne connais de lui que ses films ou apparait Scarlett Johansson, parce qu'on le sait tous, un homme est prêt à tout pour Scarlett. Même certaines femmes d'ailleurs. Peut-être même un enfant ! Même un animal ! MÊME UN T-REX ! UN LAVABO ! UN... bref vous l'aurez compris, Scarlett est l'incarnation new-âge de la femme fatale, comme le fut autrefois Marilyn Monroe, Rita Hayworth, Sharon Stone ou Richard Clayderman. C'est donc pour elle que l'on passe quelques minutes à admirer sa combinaison de Black Widow ou à s'emmerder copieusement devant un Sofia Coppola.

Mais là n'est pas la question puisqu'elle ne figure pas au casting de ce To Rome with Love, dernier film en date de notre Woody. Pour cette fois j'ai jeté mon dévolu sur Ellen Page, la jolie petite hyperactive qu'on a vu dernièrement (enfin...) dans l'épique et génial Inception de Nolan et l'indé mais pas moins sympathique Super de James Gunn. Après, la grosse, l'énorme, la colossale déception de ne pouvoir l'incarner dans Beyond: Two Souls, le dernier jeu-vidéo pondu par Quantic Dreams (développeur des Heavy Rain et Fahrenheit) parce que certains studios s'entêtent encore à ne pas faire du multi-plateformes et que je n'ai pas envie d'acheter une Ps3 (je peux dire au revoir à The Last of Us au passage), il fallait bien que je me rattrape avec quelque chose.

 

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Après les 3 bandes-annonce et les 3 heures de publicité (qui veut se lancer dans une révolution contre la publicité au cinéma ?), j'ai pu poser les yeux sur ce nouveau Allen, entouré de quelques bobos esquissant un rire à la moindre blague même si elle n'est pas spécialement drôle. To Rome with love est une mise en scène de quatre situations comiques avec leurs personnages attitrés, on y retrouve les thématiques habituelles d'un Allen, du comique jusqu'à l'absurde, en passant par la célébrité, l'adultère, l'amour, et bien sûr une psychologie des personnages... plus ou moins développée. Sachant que le cinéaste pose sa caméra dans l'incontournable ville de Rome, moins cliché qu'un Milan ou qu'un Venise, mais toujours plus approprié qu'une ville comme Turin, et qu'il garde toujours sa maitrise de la "réalisation carte-postale", on pouvait au moins attendre un résultat sympathique.

Malheureusement Woody et mes quatre heures de sommeil ont eu raison de moi. Hormis les quelques sourires qu'on décroche sans mal aux quatres coins du métrage, To Rome with love se heurte à un constat plutôt fade. La mise en scène est totalement bâclée, molle, plate, le "comique de situation" semble être du réchauffé à tous les étages et la psychologie des personnages est aussi profonde qu'un dé à coudre - en plus d'être parfois confuse. Les personnages eux-mêmes sont d'ailleurs beaucoup trop clichés, voire insupportables, du bégaiement de Jerry jusqu'à Milly qui... non, elle, elle est insupportable du début à la fin, mauvais exemple. Sans grande finesse, sans l'intelligence et sans l'humour habituel et plus ou moins subtil de l'écriture, Woody nous offre un film sans saveur avec une tâche d'encre en guise de scénario qui devient carrément soporifique durant ses vingts interminables dernières minutes.

 

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Bref, comme je l'ai dit plus haut je ne suis pas un fan de Woody, encore moins des comédies romantiques, mais après avoir posé les yeux sur les géniaux Scoop et Match Point, je ne peux que me résigner à dire que ce monsieur est capable de faire mieux que du recyclage mou, de s'entourer de bons acteurs en leur refilant un script en carton, de faire du comique qui tourne à vide, de sublimer Rome avec sa caméra et son directeur photo et de mélanger quatre histoires sans même arriver à trouver un point commun, une réflexion finale et globale qui ponctuerait le métrage. Décevant, donc.

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