Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Coffee & Cigarettes.
12 octobre 2009

La Nuit des morts-vivants

 

La Nuit des morts-vivants, de Romero.

nuit_morts_vivants_romero

 

Premier volet de la série, et on est loin du (en decrescendo) Land of the Dead, Diary of the Dead ou encore le dernier en date, Survival of the Dead qui semble symboliser la mort de Romero.

Film en noir et blanc, pas d'extravagance niveau hémoglobine ou maquillage, une mise en scène des plus sobres, et pourtant c'est un film comme on en voit rarement, et de moins en moins, principalement au niveau de "l'ambiance" générale.

Tourné caméra à l'épaule, l'histoire se passe en une seule nuit et on rentre dans le vif du sujet dès les premières minutes; cimetière, tombe, mort-vivant, doublé par une bande son, des effets sonores et un mixage qui posent une trame réellement angoissante. Quelques minutes plus tard on rajoute l'impression de claustrophobie quand Barbara rejoins la maison ou se déroulera le reste du film (enfermés - cimetière/maison/cave, you know). 

A partir de la on a droit à une superbe photo et une mise en scène des plus réalistes, chaque personnage réagit à sa manière tout en créant des tensions entre eux alors que des morts vivants grattent à la porte pour les bouffer, normal.

Bon, concernant le point "gore", c'est vrai qu'en comparaison à ce qu'on peut voir maintenant, c'est pas exceptionnel, il faut juste se replacer dans le contexte de l'époque pour comprendre, au même titre que Freaks qui avait eu un certain impact, les quelques scènes "violentes", la réalisation et les quelques plans filmés sans détour suffisent largement, je doute qu'en 68 on ai vu beaucoup de petites filles charcuter leur mère à coup de truelle. 

Idem pour le côté socio-politique du film, acteur principal noir, origine des morts vivants, mutation, nucléaire, pas mal d'analyses qui, replacées dans leur contexte, montrent que c'est aussi une forme de critique.

 Donc voila, c'est angoissant, oppressant, simple, direct, bien filmé, avec une photo et une bande son de qualité, des acteurs crédibles, pas de traitement de faveur, homme, femme, gosse, frère, soeur, fille, noir, blanc, il y en a pour tout le monde, un fond de critique, un film fait avec pratiquement rien et qui pourtant est devenu une référence, même un chef d'oeuvre et l'un des meilleurs films de Roméro.

Et accessoirement l’un de mes films d’horreur/de zombie préféré.

Publicité
Publicité
Commentaires
Coffee & Cigarettes.
Publicité
Coffee & Cigarettes.
Archives
Newsletter
Publicité