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Coffee & Cigarettes.
7 mars 2013

TV | No Limit

No Limit de Luc Besson.

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No Limit, la fameuse série écrite, créée, produite et nourrie au sein de notre Besson national, une sorte de James Bond à la française avec des sauts dans les airs, des explosions, des cascades de folies, des combats de poneys et des courses-poursuite haletantes qui feront vibrer le sonotone de grand-mère. On nous vendait ça comme une grosse série d'action, mais ce n'est pas que ça car il faut savoir plaire à la petite ménagère innocente alors qu'est-ce qu'on rajoute dans une série d'action pour faire mainstream ? Oui, une trame familiale. La série raconte donc l'histoire de Vincent, un policier de la DGSE atteint d'une tumeur au cerveau à qui l'on propose un traitement expérimental en échange de missions spéciales à Marseille, ce qui lui permet dans la foulée de se rapprocher de sa fille, de son ex-femme et de sa soeur, qui ignorent évidemment que c'est un agent. Et on est partis pour six épisodes d'environ une heure chacun ou notre héros devra jongler entre le boulot et les soucis du quotidien.

 

 

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Admettons que Vincent Elbaz s'est bien préparé pour le rôle, il est plutôt crédible en agent, autant qu'en père ou qu'en ex-mari, même si le phrasé français continue de me hérisser les poils des pieds. Je n'en dirais pas autant des deux personnages profondément navrants de la série, à savoir Juliette, la soeur de Vincent jouée par Anne Girouard et son complice Bago, joué par Bernard Destouches. Certes, lorsqu'on sait de quelle manière Besson aime représenter la police ce tandem prend toute son ampleur, mais tout de même, coupler un personnage féminin insupportable comme c'est pas permis qui nous congratule régulièrement de blagues pourries avec un gros débile chauve dont on comprend à peine les paroles, c'est un supplice plus qu'un gag. Et la qualité des acteurs/actrices est du même acabit, certains s'en sortent bien, beaucoup ne s'en sortent pas et font ce qu'ils peuvent avec des lignes de dialogues qui, pour leur défense, ne volent pas bien haut. Quant au reste, la série est en grande partie tournée dans des "décors naturels", ça lui donne donc un joli cachet, même si le choix douteux du réalisateur rend le tout particulièrement plat. Ah, oui, le réalisateur s'appelle Didier Le Pêcheur. Didier. Le Pêcheur. Un bien joli sobriquet.

 

 

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Bref, No limit veut faire comme les américains mais n'y arrive pas (même le générique des années 90 fait tâche, on pensait ne plus jamais voir quelque chose d'aussi laid et pourtant), l'étiquette Besson est bien présente mais c'est précisément celle qu'on ne veut plus voir depuis une bonne décennie, l'action est au rendez-vous mais trop souvent hâchée par ces histoires de famille dont on se contrefout royalement, Vincent Elbaz ne s'en sort pas trop mal mais le reste du casting pédale dans trop souvent dans le vide, en nous donnant parfois même envie de les tuer nous-même avec un trombone rouillé. Il y a mieux ailleurs.

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