Colombiana

Colombiana d'Olivier Megaton.

On le sait - ou pas -, l'intérêt des films de notre Luc Besson nationnal diminue d'année en année; on est bien loin des nineties, et Colombiana n'est pas là pour changer la donne.

Outre le scénario largement surexploité (Colombie, drogue, des parents assassinés et une orpheline qui va vouloir venger leur mort), il faut rappeler que Besson nous a déjà proposé une idée presque similaire dans Nikita, même dans Léon... est-ce parce que ce sont deux de ses films les plus respectables ou est-ce seulement une coïncidence ? Après tout, les autres cinéastes multiplient les suites, les remakes et autres films bouseux, alors maintenant que je n'ai plus d'idées, pourquoi ne pas réchauffer les scénarios qui ont construit ma réputation ? Luc Optimus-Besson s'est donc emparé d'Olivier Megaton pour mettre le tout en image et est allé chercher Zoe Saldana, qu'on a récemment vu dans The Losers, ou dans Avatar, et qui... qui devrait manger un peu plus.

Vous le remarquerez rapidement, Colombiana est un film d'action, avec une vingtaine de plans par seconde (la scène d'ouverture parle d'elle-même), des poursuites, du gunfight, du sang, de la vengeance, des pleurs bref, un divertissement tout à fait standard. Si on peut se plaindre du scénario très commun, très linéaire et bourré de tout les clichés imaginables, on regrettera surtout les incohérences de celui-ci, notamment avec le personnage du policier... parce qu'à moins d'avoir raté un détail, il n'a absolument aucune raison et aucune preuve pour se lancer à la poursuite de notre chère Cataleya. Voila le problème, Colombiana veut rester crédible alors que sa mise en scène ne l'est à aucun moment, ce qui relaye généralement un "divertissement correct" à la case série B.  

Est-ce divertissant ? Oui, non. Tout est standard à vrai dire, et même si Saldana relève un peu le film par moment, ça reste un métrage d'action comme on en voit trop, quelque chose qui n'a aucun mérite d'exister sinon celui d'occuper pendant une heure et demi, et quand on en mange à longueur d'année, ça divertit de moins en moins.