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Coffee & Cigarettes.
17 juin 2010

Les ailes du désir

 

 Les ailes du désir de Wim Wenders.

139098

 

Un film qui vend du rêve, à la fois doux, intense, élégant, poétique et tout les qualificatifs qui vont dans le même sens. Le synopsis en porte d'ailleurs bien la couleur;

[ À Berlin, avant la chute du mur, les anges Cassiel et Damiel veillent sur les humains et recueillent depuis des siècles leurs monologues intérieurs et tout ce qui chez eux traduit une recherche de sens et de beauté. Ils ne voient le monde qu'en noir et blanc, et ne peuvent qu’assister aux événements, sans rien sentir, goûter, toucher. Ils ont vu le début de la lumière, des rivières, des animaux. Quand le premier homme est apparu, ils ont découvert avec lui le rire, la parole, la guerre. Damiel, qui a toujours ressenti le désir de porter à son tour la condition humaine, est si touché par Marion la trapéziste, si séduit par son âme et sa grâce qu’il décide finalement de devenir humain et, par conséquent, mortel. ]

 

On nous fait entendre des monologues, des anecdotes écrites avec une simple mais élégante poésie qui nous renvoient sur une méditation sur l'homme, la vie, le quotidien, pendant que défilent les personnages, les lieux, les images toutes plus belles que les autres.

La caméra de Wenders suit discrètement chaque protagoniste en quête d'identité avec autant de grâce qu'un numéro de trapéziste, use de lents panoramiques, de chouettes plans, d'une superbe image et de quelques notes de violons pour appuyer la tristesse et la mélancolie de Berlin et de ses habitants, pendant que les deux anges parcourent la ville. La couleur reprendra le dessus quelques instants pour marquer le passage de l'ange à l'humain.

Outre les acteurs principaux, et les autres seconds rôles qui sont tous plus... touchants les uns que les autres, on retrouve au milieu de tout ça quelques apparitions de Peter Falk, alias Columbo (lol), et on a même la chance de croiser Nick Cave & the Bad Seeds, une façon de rendre le film encore plus dantesque qu'il n'est déjà.

Wim Wenders est grand, et ce film est un chef d'oeuvre. 

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