The road

La route, de John Hillcoat.

Après Emmerich et son 2012 un peu mitigé qui nous montre la fin du monde et qui clôture le film par un "revival" un peu trop joyeux et presque beau, on peut dire que La route continue l'histoire, et nous tire un portrait de l'après-fin-du-monde, en quelque sorte.Bon enfin, aucun rapport direct avec 2012, Hillcoat montre l'homme réduit au rang de barbare qui tente de survivre dans le chaos, sans nourriture, sans énergie etc. Le synopsis parle de lui-même.

La route a une trame assez simpliste, l'homme face à lui-même, face à la peur, le doute, la mort etc, mais il intègre plusieurs nuances notamment avec les personnages principaux, soit le père et son fils, les valeurs morales a éduquer, à conserver, l'amour, la crainte de l'abandon et tout ce qu'on peut trouver - ou tout ce qui peut rester - d'humain dans ce contexte.

J'ai pas lu le roman dont il est tiré donc je ne pourrais pas faire de comparaison, mais le film en lui-même est assez réaliste, suffisamment beau et juste pour qu'on puisse le prendre à part. Petit bémol pour la fin cela dit, quand on passe près d'une heure et demi à voir un duo père/fils plongé dans la solitude en tentant de survivre, c'est assez déplacé de finir sur un point trop Hollywoodien.

Pour le reste, on a une pelletée de plans géniaux et des décors qui vont bien, mis en valeur par une photo magnifique sous la bande son signée Nick Cave, de ce côté là il n'y a rien à redire. Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee sont dantesques aussi, pas de niaiserie ou de "romance" à deux balles, les deux jouent tout en retenue, laissant les quelques paroles et regards donner la petite touche d'émotion qu'il faut.

Donc en bref, c'est un beau film, et ça en fait l'un des meilleurs de l'année.