La 25° heure

Revu La 25e heure, de Spike Lee, et c’est un de mes films de chevet donc je me dois d’en parler.

L'histoire d'un dealer New-Yorkais condamné à sept ans de prison et qui vit les dernières 24h de sa vie.Condamné à mort, de son point de vue. Une journée pour faire une mise au point avec tout ce qui l'entoure, ses amis, sa copine, son père, son chien, les New-Yorkais, tous, savoir qui l'a balancé, douter, pleurer, rager, aimer, faire le deuil, chouette programme.

Tout est lent, tout est triste, quelques allusions au 11 Septembre pour dépeindre un peu plus l'atmosphère New-Yorkaise et donner une corrélation évidente avec le personnage principal qui cherche plus ou moins consciemment de reconstruire ce qui est détruit, quitte à accuser sa propre copine de l'avoir dénoncé, de demander à son meilleur ami de lui massacrer la gueule pour ne pas se faire péter les dents et sucer toute la nuit le premier détenu qui voudra en profiter, ou d'offrir une scène de rage dantesque face au miroir qui est probablement l'un des plus beaux monologues à base de j'emmerde qui existe au cinéma.

La photo appuie la réalisation lente et... pesante de Lee, tout comme la bande son géniale qui nous arracherait presque un tympan par moment.

Par dessus on nous colle une flopée de personnages tous différents qui ne font pas que de la figuration, Edward Norton en tête de liste qui est tout simplement excellent, à la hauteur du rôle qu'on a pu lui donner dans Fight Club, Seymour Hoffman, Barry Pepper, Rosario Dawson, Anna Paquin, Brian Cox, tous sont impeccables, jusqu'à la 25eme heure.

Un film à la fois riche, simple, et qui mérite d'être vu.