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Coffee & Cigarettes.
7 janvier 2012

Anonymous - Hugo Cabret - Le Pacte

HugoCabretfinal

Hop ! Je vous souhaiterais bien une bonne année pour commencer, mais les faux espoirs c'est pas mon truc. Je vais toutefois profiter de cette nouvelle année pour remercier ceux qui lisent mes critiques régulièrement et saluer les nouveaux visiteurs. Je pensais faire un petit best-of 2011 et un point sur les sorties 2012, mais j'ai pas non plus des millions de visiteurs donc faut pas déconner. Du coup je vais commencer l'année avec une critique rapide de trois films, soit Hugo Cabret avec un peu de retard, Le Pacte et Anonymous (admirez ce montage digne d'un dieu de Photoshop au passage).


Hugo Cabret de Martin Scorsese.
Curieux choix de la part de Scorsese que de faire un film tout public. Curieux choix d'avoir tourné sa bande-annonce de telle sorte qu'on s'attend réellement à un film d'aventure pour gosse. Et curieux choix que d'avoir opté pour une affiche pas originale pour un sou, avec une mise en page, des couleurs et une police d'écriture qui rappelle quasiment tout les films d'aventure sortis ces dix dernières années. Curieux puisqu'au final Hugo Cabret, sous ses airs bonhomme, renferme un film plutôt fascinant.Malgré des dialogues un peu légers, le scénario bluffe par sa fluidité et sa sobriété, l'histoire d'Hugo Cabret s'étale sur le film comme de la soie et même si on trouve quelques longueurs (notamment la première partie, plutôt molle du gland), la seconde partie du film saura reprendre la main. Car non seulement Hugo nous raconte une belle histoire, sans pour autant sombrer dans la moralisation ou l'orgie de bons sentiments, mais il en profite également pour faire un brillant et savoureux hommage au cinéma.

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Premier film du genre pour Scorsese, première expérience de 3D mais point de peur, le vieux Martin garde sa main de maître et signe une réalisation de grande qualité (même si j'hésite à pardonner quelques raccords vraiment trop honteux pour du Scorsese), épaulée par des décors sublimes et l'excellent travail du directeur photo. Sans oublier le casting avec le petit Asa Butterfield en Hugo Cabret qui souffre malheureusement d'un doublage français franchement pourri, la jolie Chloë Moretz qui gagne encore des galons ou encore l'excellent Ben Kingsley qui ajoutent encore une qualité au film. Bref, si vous voulez faire voir un film d'aventure/fantastique à votre gosse (ou à vous, le film à l'avantage d'avoir assez de matière pour plaire autant aux gosses, qu'aux adultes et même aux cinéphiles), évitez les innombrables merdes du même registre et envoyez-le voir le petit Cabret, [troll]ça sera toujours mieux qu'un Harry Potter[/troll].

 

Anonymous de Roland Emmerich.
Emmerich, le spécialiste des blockbusters et l'homme qui a détruit presque autant la planète que le cinéma se lance dans un film à petit budget doté d'une affiche parfaitement incohérente avec le sujet qu'il aborde (sérieusement, en voyant l'affiche d'Anonymous vous vous doutez que c'est un film d'époque ?) dont l'intrigue s'arrête sur ce bon vieux Shakespeare et sa possible fausse identité. Un bien joli sujet qui finalement ressemble plus à une critique de la censure sur une nappe politique qu'à une fresque historique sur fond de conspiration littéraire étant donné que le coeur d'Emmerich ne semble pas se balancer du tout. Shakespeare est-il ou non l'auteur de tout son travail ? Hop, on ne se pose pas de questions, pour Emmerich c'est non et c'est tout.

19863799Alors, avant de commencer je dois avouer que l'histoire n'est pas un domaine qui m'enchante énormément, je ne connais ni la vie de Shakespeare ni son oeuvre au grand complet, de plus, de façon générale, les films d'époques ou il y a des épées, des capes, des moustaches qui ondulent et diverses billevesées prétenduement comiques me font littérallement chier, je n'serais donc pas totalement objectif sur cette critique. Je dois toutefois fustiger quelques malfaçons évidentes voyez-vous, comme cette scène d'intro au doublage plus que honteux, comme ce scénario qui souhaite mélanger plusieurs histoires mais qui ne parvient pas à trouver une construction solide, comme ce montage qui nous fait valser entre plusieurs époques de façon totalement illisible, ou comme le fait que l'on a beaucoup, mais vraiment beaucoup de mal à savoir qui est qui. Deux éléments qui font que le film est plutôt confus. Je dis plutôt parce que je ne connais rien à l'histoire, alors peut-être que quelqu'un qui connait la vie de Shakespeare, de la reine Elizabeth ou d'Edouard de Vere pourront mieux saisir toute cette histoire qui pour moi n'est qu'un monstrueux bordel sans queue ni tête. Autre petit détail, mais vraiment petit, le film dure plus de deux heures. Et c'est long. Cela dit, Emmerich fait l'effort d'aller dans un domaine ou personne ne l'attendait, et même si son film est bien loin d'être parfait, le résultat n'est pas pour autant déplorable, on peut donc saluer la démarche.

 

Le Pacte de Roger Donaldson.
Alors pour raconter l'histoire rapidement, Le Pacte c'est l'histoire d'un homme banal (il joue aux échecs) qui, un soir, après que sa femme se soit fait violer et un peu latter la gueule, conclu un accord avec un monsieur pas très accueillant sorti de nulle part qui va se charger de venger sa femme en butant l'agresseur en question. Mais le service n'est pas gratuit et il devra rendre la monnaie de la pièce à un moment ou à un autre. Evidemment, notre19844687 cher protagoniste va accepter ce marché qui sent le doute à quinze kilomètres. Encore une intrigue sur-exploitée mise à profit d'un film mou, sans saveur, au montage dégueulasse, ou notre personnage principal va devoir faire des trucs aussi inutiles qu'insensés (d'habitude le "va poster CETTE lettre dans CETTE boite aux lettres à CETTE heure précise mais en fait non, ouvre la lettre, surveille ta cible d'un air parfaitement discret blablabla", ça passe bien, sauf que là ça ne sert strictement à rien). Je pourrais souligner les quelques bonnes idées de mise en scène mais... non.

Pourtant le casting n'est pas mauvais puisqu'on retrouve Nicolas Cage... que j'aime bien même s'il enchaîne les bouses depuis quelques temps (ah, on me dit dans l'oreille qu'il sera bientôt dans Ghost Rider 2... attendez... réalisé par Taylor/Neveldine vous dites ? Hohoho, ça sent le bon gros film en carton ça !) et qu'il ne recevra pas de prix pour ce film vu sa prestation plus que médiocre, January Jones qu'on a connu en plus grande forme tout comme Guy Pearce alias mini-Brad Pitt. Notons aussi la présence de la soeur de Dexter, Jennifer Carpenter, qui est créditée dans le générique alors qu'elle n'a aucune utilité. Bref, passez votre chemin.

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