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Coffee & Cigarettes.
9 juin 2011

Hanna

Hanna de Joe Wright.

Hanna_Affiche_USA

Joe Wright, pourtant habitué des drames, se lance cette fois dans un thriller qui se veut nerveux, aux allures de film d'espionnage, et parsemés de quelques références littéraires, notamment celles des contes comme ce fameux Hansel & Gretel.
Hanna est, au final, une sorte de Jason Bourne de 14 ans avec des cheveux, entraînée pour devenir une machine à tuer de sang froid. Mais Hanna découvre qu’une autre vie est possible lorsqu’elle rentre en contact avec une famille française, et surtout quand elle devient amie avec leur fille. Mais son père essaye de la ramener dans son monde.

Le film est coupé en deux parties; la partie la plus intéressante met le point sur Hanna, cette jeune fille innocente, pure, mais qui peut dévisser une tête sans trop d'effort, cette fille qui a appris à se défendre, à tuer, et qui finalement doit se confronter au monde réel, à un essentiel qu'elle ne connait que grâce aux écrits. Cette partie ressemble à un voyage initiatique, Hanna devra apprendre ou réapprendre les... choses de la vie, connaitre l'amitié, l'adolescence, la communication, la musique, les relations et plus si affinités.

hanna_movie_ronan_1_600x398

L'autre partie se transforme en un ersatz de film d'action, détruisant ce récit quelque peu intimiste au profit d'un ensemble tapageur qui grossi le film sans lui donner de véritable force. Joe Wright n'arrive pas à filmer les scènes d'action pour qu'elles soient efficaces, si on peut croire que Hit-Girl peut réellement vous péter les côtes, l'impression que laisse Hanna au travers de la caméra est trop mesuré, trop mou. Quand à la bande-son des Chemical Brothers, parfois bien calée, parfois bruyante pour presque rien, on a parfois l'impression qu'elle ne sait pas ou se placer, ou qu'elle ferait mieux de disparaitre pour laisser l'image jouer son rôle.

Car le film est visuellement beau, l'image est soignée et alterne entre plusieurs villes, de l'Allemagne jusqu'à l'Espagne en passant par le Maroc, et plusieurs décors, de la neige jusqu'au désert en passant par la ville, le parc d'attraction etc, on sent que Joe Wright a matière à être un grand réalisateur. Malheureusement, une fois n'est pas coutume, c'est au niveau du scénario que ça coince. Le mélange des genres est mal travaillé, mal mis en scène, il laisse une impression assez désagréable et si le récit en lui-même est plutôt bien monté, il manque de pronfondeur, autant dans le pourquoi du comment que dans la création des personnages - on regrettera également que pour un film se rapprochant doucement du domaine de l'espionnage, il manque de complexité.

WRIGHT_2_articleLarge

Reste que si le film est inégal, il est principalement porté par la jolie Saoirse Ronan, aussi efficace en machine à tuer que touchante en fille innocente, au point de voler complètement la vedette à Eric Bana ou encore Cate Blanchett qui restent tout deux, malheureusement, un peu sous-utilisés.

Hanna est donc un film qui se laisse regarder, mais qui aurait été certainement plus prennant s'il avait été plus profond, plus intimiste, plus humain.

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