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Coffee & Cigarettes.
11 avril 2011

Hell Driver

Hell driver de Patrick Lussier.

Hell_Driver

Voir Nicolas Cage remettre son costume badass et s’asseoir derrière le volant de quelques muscles cars, ça pouvait annoncer un Ghostrider sur quatre roues, qu’en est-il ?

Eh bien, pas loin. Hell Driver est une sorte de série B/série Z, un peu comme ce qu’on fait Cutie et Rodriguez pour la série Grindhouse, dans le style, mais sans véritable saveur. Cage défonce des crânes, Amber Heard se bat comme un homme malgré son short taille XS, William Fichtner cintré dans son costume en « comptable » du diable, du sang, des courses de voitures, des explosions, du gunfight, des femmes nues, tout les ingrédients du film d’action sont réunis, certes, la 3D quand à elle n’est encore une fois qu’un vaste gadget utilisé ponctuellement pour faire jaillir quelques morceaux de chair, rien de bien grandiose. Et comme beaucoup de film d’action du genre, la règle veut qu’on ne s’attarde pas trop sur le scénario, et en effet il vaut mieux.

Hell_Driver

Alors que peut-on dire de plus ? Pas grand chose à vrai dire, Nicolas Cage remet une couche de médiocrité dans sa filmographie, car ce film reste un parfait brainless-movie qui ne sert qu’à passer le temps, un soir ou vous n’avez plus rien à manger dans le frigo. Les dialogues sombrent dans le ridicule une fois sur deux, rendant encore une fois notre pauvre Cage ridicule lui aussi, mais on se rattrapera avec Fichtner qui reste le seul rôle appréciable. Certains effets spéciaux, certaines cascades sont correctes, malheureusement trop d’entre elles ont un énorme côté cheap (notamment la scène finale) qui finissent de plomber ce métrage.

hell_driver1

Hell Driver est certes inspiré des films d’exploitation, mais son pitch vraiment faiblard donne un certain côté comique - non pas parce qu’il est drôle, mais parce qu’il est foncièrement débile et qu’on ne peut que pouffer en le regardant. Et si on laisse de côté les gros clichés du genre et les quelques lourdeurs totalement inutiles du scénario, il n’en reste pas moins que le film de Lussier n’est guère plus appréciable qu’une carcasse de Chevy brûlée dans une casse automobile.

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