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Coffee & Cigarettes.
17 janvier 2010

Lovely Bones

 

Lovely Bones, de Peter Jackson.

lovelybones

 

Tiré du livre d'Alice Sebold, l'histoire d'une fille de 14 ans, assassinée par son voisin, qui raconte l'histoire vu du ciel, l'évolution de la vie de sa famille, son entourage etc. Petite critique pour un film qui est un peu trop passé inaperçu à mon goût.

J'ai pas lu le livre, et j'en ai rien à carrer, j'ai juste pas décollé le cul de ma chaise pendant les deux heures du film et ça me suffit.

Le synopsis n'a rien d'exceptionnel en apparence, mais le scénario en lui-même se base sur l'évolution des personnages plutôt que sur l'intrigue, et le tout est plutôt bien ficelé. Bon, cela dit on connait le meurtrier dès les premières minutes du film, Peter Jackson nous offre juste quelques sucres à mettre dans ce café qu'on a déjà goûté. Ceux qui voudront prendre ça comme un défaut manquerons sûrement d'un peu de profondeur, on part d'une trame plutôt sombre et on en fait un film beau, émouvant, poétique qui nous fait passer par le deuil (ou chaque personnage l'accepte - ou le refuse - de façon différente), la spiritualité (le père, le fils, la croyance de l'au-delà), l'amour (Susie qui finalement ne souhaite qu'un bisoubisou de son Roméo, le kiosque qui devait servir de "premier rencart" qui se ballade tout au long du métrage le confirme) la famille, la rédemption etc, pas de quoi s'en plaindre. Le film est parsemé de métaphores (comme ce kiosque) qui alimentent la communication du père et de la fille, du réel et de l'au-delà. Entre autres. C'est pas indispensable, mais c'est un détail notable.

Côté acteur, Mark Wahlberg... pardon ? Sisi, le Marc qui se pointe chez Jackson dans le rôle du père de Susie Salmon, la petite fille assassinée. Bon, je vais éviter de lui chier sur la gueule pour cette fois, il tient son rôle et arrive presque à être crédible, même si il n'a toujours pas agrandi la palette de son jeu, on ne va pas trop lui en demander, hein. En revanche, j'ai trouvé Rachel Weisz plutôt juste dans son rôle de mère, à la fois belle, sensible, mais sans trop en faire, même si son rôle est un peu mis en second plan. Cela dit, ça permet d'appuyer la relation père-fille, chose moins commune, et c'est pas plus mal. En fait, tout les rôles de la petite famille s'accordent bien, pas (trop) stéréotypée, juste ce qu'il faut pour que ce soit crédible. Et c'est sans oublier la jolie Saoirse Ronan, qui joue le rôle de la petite fille, Susie. Je crois ne jamais avoir été autant sur le cul devant la prestation d'une jeune actrice, ou alors c'est assez rare pour le souligner. D'une grande justesse, on aurait presque envie de rire ou de pleurer en même temps qu'elle. Enfin "presque"... il y aura sûrement des larmichettes qui se perdront. Ah, et un petit point pour Stanley Tucci qui joue son rôle de serial-killer tout en retenue, comme un petit Hopkins.

L'image, parlons-en tiens. On peut peut-être se plaindre des scènes de l'au-delà, la magie du numérique, des décors et des lumières sublimes, iréelles, pas forcément novatrices, qui donnent un côté fantastique au film, parfois paradisiaque, parfois apocalyptique. À défaut d'en faire une surenchère risible, ça reste ancré dans l'histoire, ça s'ajoute, se mélange aux scènes "réelles" et finalement, ça marche plutôt bien. Pourquoi pas après tout, le film n'aurait de toute façon pas été complet sans la narration, le subconscient de Susie, donc la corrélation est évidente. Maintenant est-ce que c'était vraiment vital de le tourner de cette manière ? Bonne question.

La réalisation est respectable, les mouvements de caméra sont chouettes, parfois... étranges comme la scène d'après-meurtre ou Susie se retrouve seule (cela dit on voit que Jackson sait filmer le rêve - ou le cauchemar), enveloppée dans une pénombre bleutée (oui, une pénombre bleutée), les plans sont mis en valeur par une photo de qualité, sans oublier le montage qui reste aussi un gros point positif.Par contre, je vais mettre un point négatif pour la scène finale (ou du moins la dernière séquence de l'assassin) quand même, parce que c'est un peu limite, et un peu décevant comme final.

Donc en conclusion, même si j'avais plus l'impression d'être dans un Shyamalan que dans un Jackson, même si l'histoire aurait pu être plus approfondie encore en laissant un peu de côté le délire CGI, même si c'est un peu long à démarrer, P.J nous livre un drame familial, une histoire d'assassinat relativement bien dosée qu'on pourrait mettre sur la pile des Disney pour le montrer à ses gosses.

Un beau film, voila.

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